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ma biographie

Né en 1951 en France, dans une petite ville moyenne : Royan. Située en bord de mer, à l’embouchure de la Gironde, 120 km au-dessus de Bordeaux. Royan est une ville phoenix, maintes fois détruite, maintes fois reconstruite. Dernière destruction, deux bombardements début 1945.Mes parents, très pauvres, ouvriers, ont participé à la reconstruction de la ville. Jusqu’à mes 5 ans, mes parents logeaient dans un logement provisoire, une baraque en bois. Puis nous avons habité dans une maison neuve assez proche de la côte, nous entendions le grondement de l’océan les jours de tempête et de grande marée. 

A part le baptême catholique, mes parents ne m’ont rien imposé, j’ai grandi dans une totale liberté. J’aime à dire que je suis croyant de naissance car mes parents étaient athés. Très jeune, à l’insu de mes parents, j’ai pris l’habitude de sortir la nuit pour aller admirer l’océan. Mon petit chien m’accompagnait et me rassurait. Je passais des heures en silence, dans un état méditatif, fasciné par la beauté et la puissance des vagues. Je méditais sans le savoir, et cet état de conscience était tellement agréable qu’il me motivait pour affronter ma trouille d’enfant quand il fallait traverser de nuit des rues arborées secouées par les bourrasques. Quelques tableaux illustrent ma situation familiale très particulière.

Autant que ma mémoire le permette, j’ai le souvenir d’une forte appétence spirituelle. Forte appétence spirituelle qui n’a fait que grandir par la suite. En conséquence j’ai dévoré de nombreuses lectures centrées sur la spiritualité, la sagesse, les religions mais aussi la peinture. Mes deux passions, spiritualité et peinture étaient nées et allaient m’accompagner toute ma vie. 
En occupant différents postes de direction, j’ai bien gagné ma vie. En 2010, à l’âge de 58 ans, j’ai estimé que je pouvais financièrement m’adonner à mes deux passions. J’avais étudié pendant 40 ans spiritualité et peinture, je me sentais prêt.

Pour commencer, j’ai fait un long pèlerinage en Inde. Au total, je suis allé trois fois en Inde. J’ai séjourné dans plusieurs ashrams. A défaut de pouvoir les rencontrer, je voulais voir et ressentir la présence de ces grands sages sur lesquels j’avais beaucoup lu et médité. Le dernier pèlerinage était un défi car non seulement je souhaitais atteindre les lieux sacrés de l’Hymalaya (Badrinath, Kedarnath, Gangotri, etc.) mais je voulais le faire comme un modeste pèlerin, donc sans aucune préparation ou réservation. En espérant rencontrer des sages, des ermites, des yogis. Je fus comblé et je suis revenu changé car imprégné des sublimes énergies des temples, des Saddhus et des chants. Comme quelques américains et européens rencontrés là-bas, j’aurais pu choisir d’y rester.

Mon appétence spirituelle en partie assouvie, je pouvais vivre ma deuxième passion, la peinture. De retour dans ma région natale, j’ai un atelier situé à Mortagne sur Gironde, sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde, sur une falaise au-dessus du port. 
Je travaille la peinture à l’huile car je préfère le feu à l’eau. J’aime la lumière de la peinture à l’huile. Souvent j’utilise aussi des marqueurs et des bombes aerosol. J’ai un connaissance approfondie des grands maîtres et je me sens héritier et plein de gratitude envers eux. Peindre est une nécessité intérieure, une quête. J’établis de nombreux parallèles entre quête artistique et quête spirituelle. Une citation de Theillard m’accompagne, « nous ne sommes pas des êtres humains qui vivent une expérience spirituelle, mais des êtres spirituels qui vivent une expérience humaine ».